qu'est-ce qu'il se passe là - qu'est-ce qu'il se passe quand la nuit sombre
ils ne m'intéressent pas, ton mot de trop, ton verre de trop - il me faut toute la bouteille au moins
pour enfin rentrer sobre
quand tout me dure, et me dure si longtemps, et si longtemps de vivre, je ne dure pas
dans l'urgence d'une immobilité à fleur de pot, d'os et de pur dénuement
il y a un chien et j'écrase ce chien-là : pas de chien sur mon ch'min
trois fois le ventre une seule fois un bébé. je nage à l'envers du monde
quelqu'un me rattraperait-il par la main, la main s'enlise, la main s'internalise. on dirait un chewing-gum en apnée
bref un sexe, sous l'angle mort
quand il n'y a plus de lieu où mourir, l'exil perpétuel
un chien aboie un chien
lèche le trou du chien, ça finit par se voir, ça finit par se savoir, ça
finit par se sentir, un chien
a pissé de travers, et c'est arrivé là, pas plus tard qu'en mon cœur
mourir est un trou trop dur, il faut pousser pour l'enfoncer
je n'ai plus les dents de te mordre, la langue de te subjuguer, d'un bras droit je soulève
au bout de cent fois ça retombe : à cours de sperme, à cours d'orgasme
- traverser le temps en pale suicidé...
se tenant par la chatte, se tenant par la queue, on s'agrippe
à une mort plus sûre que l'autre, plus propre que l'autre
on se coupe les aigles on se coince le bec pour être bien certain
de ne pas repousser...
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