il s'éloigne des hommes il s'éloigne des mots, il se croise dans la rue il ne
s'en remet pas. se reconnaît mas ne se touche pas, c'est sale
il s'éloigne à vue d'œil
j'étais assis là, mâchonnant le néant. j'étais assis là et rien
ne m'a tendu la pièce, la main
une clope ni même un clou
un clou pourtant ça coûte rien
comme un roseau le vent donné, il ne s'agit de rien
d'un ciel moralement encombré, d'un bout à l'autre consterné, d'une beuverie entre hommes
qui ne s'aiment pas
ce soir j'ai la cadence aléatoire, comme qui dirait le hasard dans la peau
je ne sais ce qui m'attend en me tournant de ce côté-là - de ce côté-
ci décidément rien ne m'attend
quand tout marque l'exil, d'une croix noire de soi. d'abord en nombre impair je me positionne
ensuite la vie, informelle, en l'état
la vie sans bouger d'âme
avant que ne fuitent les lignes, ne colmatent les brèches, frontières cadenassées
à l'origine un bain, une foule :
le néant chipoté
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