quand il pleut tu ne fais rien. quand il ne pleut pas non plus, tu ne fais rien
d'ailleurs tu ne fais rien, dès lors que tu ne fais rien surgit la conscience, livide
l'éternel troisième homme
les hommes ne servent à rien ils ont faim. ils se rongent les les ongles, puis les doigts tout entiers
les hommes sont sous pression, ils ne leur manquent rien
alors pliant bagage...
je ressemblais à quoi, quand j'étais mort - quand je ne me rasais pas, la tombe décoiffée ?
j'arpente, mais dans le mauvais sens. j'arpente mais sur la mauvaise mine
c'est où, loin ?
je ne sais pas où est loin, ni si c'est encore loin - j'attends mon tour. à la sortie j'attends mon tour
ai-je manqué mon tour ?
le vide dans la tête est plein de ces affreux chuchotements. en crise d'indifférence
je m'intéresse à eux, le regard vitreux tourné vers un ciel sans contour
et passablement lourd
silence entre celle qui dort, la fosse large, la brosse aux dents tombées
les chemins quand ils pleuvent ne remontent pas la pente, ils se laissent mourir
si tel est leur destin
la mort probable, l'éternité dissoute
il se passe quelque chose que nul n'avait prévu, quelque chose qui écarte les rives, les éloigne l'une de l'autre
je ne me rends qu'un bras sur deux
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