mercredi 3 avril 2019

dormir à deux


  qui coupe la poire en deux... n'en aura qu'un morceau.
  c'est avec fureur que j'avance vers dieu, contraint par l'odiosité de toute fausse route fausse couche de route, et les dents de travers
  toute ma vie souffre de cette inutile tension


  il y a des osselets dans la main: quatre gris un seul rouge.
  tu pleures à l'abandon, et l'abandon te suit, te rogne la queue.
  quatre gris un seul rouge - avant qu'ils ne touchent le sol je récupère mon geste
  je ravale ma langue


  les gens ne sont pas saouls ils titubent tout à fait gracieusement (sans intérêt perso).
  je me parle de bonheur, ce qui ne répond pas à la question.
  je l'ai déjà croisé quelque part, ce regard paradoxalement glacial
  et empli de pitié...


  une heure entre deux heures, à l'intercale, lesquelles entre deux heures encore, et ce jusqu'au péché originel d'un côté, à la condamnation définitive de l'autre.
  pas grave, j'irai pêcher ailleurs, un peu plus loin en contrebas si nécessaire
  pêcher sans canne ni appât, pêcher sans réelle conviction
  ni rivière au demeurant


  radio ouverte à tout néant, ou dans l'intimité creuse du tombeau
  voix dérisoire en continu, rayée railleuse et éraillée - morceaux choisis d'un continent perdu
  voix off, voix on
  par procuration mastectomie...


dormir à deux

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire