mardi 5 septembre 2017

pierre pomme brouillard

  je t'achète quelque chose tu me dis je n'ai pas quelque chose je te demande un truc tu me dis je ne suis pas, un truc
  alors moi, qu'est-ce que j'achète? j'achète mes dents j'achète, le tour du quartier, le quart de mon tourment à moi
  mords-le tu


  j'ignore si j'ai raison de suivre, de survivre malgré rien
  bonté pas tout à fait divine, les marges en expansion, j'ignore si tout à fait vivant, vivante et toi, le sourire remballé,
  les mains presque petites


  je suis pas bête; je suis pas bête non plus, juste plus envie
  de me faire chier pour ci, pour rien pour ça, pour les raisons idiotes, usuelles
  qu'on se donne d'exister - qu'on se donne, c'est déjà grand
  qu'on se donne, ça fait écho


  j'ai pas chopé l'mégot - mille fois le tour
  du quadrilatère et l'horizon toujours bonbon
  en trombe d'eau salée, de marée basse, d'amour qu'on embouche
  comme on se touche comme on se fraie, un chemin
  un chemin c'est déjà long


  un petit corps s'embrouille, un tout petit
  corps s'embrouille.
  on se débrouille alors, on se débrouille comme un pot, un pot
  percé.
  j'ai pas un mot, j'ai pas un mot pour toi - peut-être que j'en aurai, un
  pour l'équinoxe, le vénal équinoxe.



pierre pomme brouillard

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