samedi 27 mai 2017

la péniche en interne

  ça n'a pas de sens, ça n'a pas de non-sens non plus les mains surfant
  sur la vague du dos je crois que moi, moi aussi je vacille moi aussi je chancelle, béquille flottée
  et bientôt je perds pied...


  je ne m'angoisse pas
  je pensais seulement qu'entre nous ces choses-là n'ont plus lieu d'avoir cours
  mais c'est encore le mou, frétillant, le mou
  d'entre les cuisses


  bouge pas je te le fais
  reste assise là, ne t'occupe de rien
  je te rends compte de tout, n'en tiens pas compte si tu veux, si tu veux caresse-moi les dents
  avec tes dents
  - il plane comme un air de déjà-vu et ce sur
  la terre entière, et ses tristes ressorts


  nos migrants ont les cheveux longs, ils traînent jusqu'à terre
  nos gitans ont le bras long, ils fouillent les poches des gens, du ciel, et même les poules
  de qui donc suis-je le juif, de quelle errance
  introspective?


  je n'ai jamais couché dehors, c'est un paradigme perdu
  ou seulement quand il gelait, que la marée montait,
  la bébête tourmentait...
  je n'ai jamais couché dedans: y avait pas d'place dedans

la péniche en interne

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