jeudi 25 mai 2017

et le vide tanguait sur sa chaise, pretty bascule...

  la pluie nous unit morts. c'est bien
  il en tombe comme il peut, c'est mieux - pleurer par en-dedans, à sec, pleurer de l'intérieur
  je vais boire quelque chose, j'ai bien peur, jouissant à contre-pied,
  d'aller boire quelque chose


  le poids s'en mêle, mais personne ne s'en mêle
  le poids de personne et le vide sur sa chaise, jambes croisées, le nombril en stupeur
  depuis que je suis né c'est toujours la même chose, la même chose
  chantage à loup-y-es-tu
  menace à qui-va-là


  il est mort mais là n'est pas la chanson, pas la question
  il est mort et voilà, il n'est pas là quand même, sauf que les morts, sauf
  que seuls les morts y sont vraiment et qu'ailleurs, ailleurs,
  tâtonne la vision
  d'un seul œil et clignant


  des mines de grâce sur le chemin de croix
  la vue fantastique qu'on a du golgotha
  un jour magnifique, moisissant sous la bruine
  les bras croisés dans l'dos et l'anus aux abois...


  j'évite de vivre, j'évite ainsi de naître
  toute une éternité néanmoins me chie dessus, oiseau de sale augure
  béquille pour sardine, le réel m'enfonce un doigt dans l'œil jusqu'au cœur
  et ça fait mal au g'nou: je crois
  je fléchis tout à coup...

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