dieu me distance. bon, je le laisse courir devant. je traîne sale, derrière. je me touche le sale. la pureté en chacun, je pleure dessus c'est tout. ou plutôt je pisse mes yeux dessus
ça fait longtemps que je n'aime personne. est-ce cela, vieillir ? est-ce cela dont on parle quand on se dit mort ? je tire sur les oreillettes, je déplie le papier, mais pas de bonbon dedans. pas de bonbon dans le bonbon, que dalle
je n'ai jamais rien compris à rien. ni aux premiers amours, comme s'il pouvait y en avoir de seconds, ou de suivants. je me bats contre le vide et c'est à vide que je me bats. je me bats contre le vide et c'est le vide qui me bat
je rampe. je rampe. ce n'est pourtant pas le charnier, mais je m'enlise. j'essaie de formuler un vœu, rien ne vient. je tente un saut approximatif, le sol fait défaut, où s'écraser. mon ombre s'empale sur mon ombre
un peu plus tard n'existe pas. un peu plus tard est déjà toujours depuis toujours, abominable perpétuité. je me sens comme dépecé. la mort sent la mort et l'air ne pénètre pas, fenêtres closes, volets croisés
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