le visage ment, pas le miroir
pas le silence entourant le
miroir
quelqu'un s'enlace
dans le néant, ainsi s'enlace
le néant
quelqu'un la forme du néant
et pourtant il faut bien
retourner quelque part
les voix se brisent, que la nuit engloutit
il retourne à la mer il
retourne
là même où la mer ne
parvient pas
elle se
casse une patte et laisse le vide
s'épanouir, le vide
à découvert
laisser quoi, tant
et puis rentrer
à moins d'avoir oublié
l'adresse, son propre nom
sa propre déraison
d'être, de remonter la pente
jusqu'à soi peut-être même
plus loin encore : là où l'infini
en l'infini se noie
il se retourne dans
son lit de mort
puis marque une flamme
rien ne me dit
rien ne m'écrit, un chemin se
résorbe
les rides également, de l'eau
sur le visage
déraille en permanence
quand permanence
me fuit
fruit mais pourri d'un hasard pur, baisse
la garde - pas de jour aujourd'hui
pas de jonquille
qu'une ignorance à perte
de vue comme de mémoire
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