les nuits
ne veulent plus rien dire, c'est la guerre dans les deux camps
je ne suis pas aveugle c'est le néant total qui
m'écarquille les yeux et s'y déverse à jeun, tiens, remplis ton verre
tiens, vide ton verre
nous sommes si froids parmi les neutres
je suis un imbécile, je suis un point commun, je me faufile
entre les jambes de femmes sans jambe, j'arrive au bout
je suis à bout
mourir à l'instant t
j'transporte les vitres
d'une rive à l'autre, passeur de chants muets
il n'y a rien entre moi et moi que
l'infinitude d'un néant, les traits troubles des quelques visages le composant
le décomposant
le questionnant perplexes : loup y es-tu ?
d'un côté dieu, de l'autre le chemin parcouru
et cette envie d'gerber qui me tord les boyaux, qui me tient par les couilles, un peu par l'océan
un jour discret, un jour tout en
haussement d'épaules, je ne m'attendais à rien, quand bien même je
ne m'y sentais pas vraiment prêt
la voix perce-misére, or c'est de la misère qu'on fait les tas
je soigne mon look - tout crâne rasé que je sois, j'arrange mon ch'veu
il y a des hommes qu'on embrasse sans trop bien les connaître
et puis la fin du monde, une seconde à peine avant l'é-
jaculation
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