lundi 25 septembre 2017

nos amis devant l'orage

  quelque chose
  nous marche dessus. et c'est plus dur qu'un nuage
  plus asphyxiant.
  au bord de la mer remue la mer, au bord de la terre la terre aussi
  remue.
  c'est du moins ce qu'on prétend


  une vie sans nombre, une vie
  à se marcher dessus, écrasant méchamment
  l'ombre qui nous pend.
  personnellement, je n'ai pas de chien
  pas de chien pas de puces, dont je ne tiens
  pas le compte.
  les jours sans poèmes je fais semblant
  les autres aussi je fais semblant


  un amour
  est entré dans la chambre, la chambre
  dont je sortis un jour
  pour errer n'importe où.
  je déteste rôder même si le sexe
  a perdu son nombril - ce qui
  peut arriver à tout un
  chacun, n'importe quand


  j'avais une pomme alors j'ai écrasé
  une pomme avec le talon - splatch.
  il y a des villes dans le sud parait-il, qui ne pensent pas
  qu'il y a des villes dans le nord, un nord quelconque, ni même des continuités territoriales
  lesquelles ne continuent rien d'autre
  que ça


  je n'existe plus en-dehors de ma mémoire, ça ne sert à rien - je pleure
  très sèchement
  très sèchement j'entrave
  le courant. mais je me noie dedans: une pierre, un caillou, le grain d'une poussière suffisent
  à me noyer dedans - où donc ailleurs
  que dedans?


  on ne s'éloignera plus
  du bord, on criera
  à l'aide quand personne n'entendra
  on fera ce qu'on peut, quand on pourra, c'est à dire qu'on fera
  pas grand chose en vérité - pas grand chose c'est déjà
  rien.

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